Louis Nahi, un artiste inclassable

Né a Nantes le 27 novembre 1938, Louis apprend à aimer l’art et à peindre en parcourant les musées de France, d’Espagne, d’Italie et de Grèce. Influencé par les œuvres de grands maîtres qu’il rencontre lors de ses voyages, il trouve son style, et s’inspire des différents courants de l’histoire de l’Art.

Il réalise sa première exposition en 1959, mais c’est en 1963 qu’il décide de se consacrer entièrement à la peinture.


L’œuvre de Louis Nahi raconte une histoire qui se transmet par le regard. Femmes, hommes ou bêtes, ils vous observent sans amour ni haine, sans cruauté ni tendresse. Ces regards, il est impossible de les oublier.

L’univers de Louis Nahi, c’est aussi la couleur qu’il maîtrise en aplats lumineux et subtils, une palette aux tons riches, appris peut-être de la Renaissance, des couleurs pures qui se mélangent sur la toile et créent des formes puis un langage. « Peindre et penser, dit-il, c’est la même chose. L’action de peindre est déjà langage, au-delà des civilisations et des siècles ».

Louis Nahi peint les êtres d’une touche calme, jamais exempte de tendresse. Et ce qu’il réussit à capter, c’est plus que l’âme de ses modèles, c’est l’essence de leurs rêves.

Une œuvre inclassable, un sens pictural peu commun, à la sensibilité aiguë.


mercredi 8 avril 2009

Nouvelles toiles de 2009

Plusieurs nouvelles toiles en ce début 2009, mais aussi des tableaux retouchés. Les œuvres de Louis Nahi évoluent régulièrement. La toile ci-dessus à gauche a été modifiée par rapport au premier travail de 2008, notamment sur la partie gauche où un poteau qui a remplacé l'aplat de couleur.

samedi 8 novembre 2008

Peintures de l'été 2008

Dans cette série de toiles peintes durant l'été 2008, l'approche des corps devient encore plus anatomique. Ceux-ci tendent vers une pureté diaphane.
Les yeux toujours exorbités sont interrogatifs, comme les autres sens, les lèvres sensuelles, la narine ouverte ... à la recherche d'un sens à notre monde. Le cou se tend.
Les angles des clavicules accentuent la tension et l'allongement du cou ... mais il n'y a plus d'oreilles !
Quel changement depuis les premières maternités, avec une cyclope enceinte. L'unique œil reste la seule communication avec notre regard. On n'ose penser évolution. La progéniture deviendrait un projet ... mutant !
Les nus sont écorchés, radiographiés, décharnés. Si les tons sont plus sombres la palette reste très colorée. Un espoir ? Une lueur dans l'orbite restante ?




Quelques rapprochements, peut-être pas totalement fortuits. Entre cette attitude simiesque et cette cyclope maternante. Entre ce corps dénudé (prêt pour une autopsie en salle d'anatomie ?) et cet œuf-visage. Où est le commencement, où est la fin ?

samedi 30 août 2008

Louis Nahi, peintre de la surréalité

Ce sera le titre du livre que publiera en février 2009 Katia Djanaïeff aux Editions Alternatives chez Gallimard.

" Je crois à la résolution future de ces deux états,
en apparence si contradictoires,
que sont le rêve et la réalité,
en une sorte de réalité absolue, de surréalité
si l'on peut ainsi dire "
André Breton Manifeste du surréalisme

Katia Djanaëff a étudié à l'Institut d'Art et d'Archéologie de Paris et a obtenu un DEA en philosophie aux Universités de Lille et de Paris-Sorbonne. Elle a également vécu quarante ans à Lille où elle était urbaniste au Ministère de l'Equipement.

Ci-dessous des extraits de son prochain ouvrage, reproduits grâce à son aimable autorisation :

" Il y a plusieurs lectures possibles d'une même œuvre d'art, mais sans doute les meilleurs écrits, ceux qui rendent l'œuvre plus proche de notre intelligence et de notre sensibilité, viennent de personnes liées au créateur. Pour voir il faut du temps, un œil exercé ne suffit pas, il faut un œil patient, or je regarde la peinture de Louis Nahi depuis combien de temps déjà ? Je ne sais, mais depuis fort longtemps ... Les émotions artistiques ne naissent pas sur fond d'incompréhension, mais elles ont besoin de contemplation et pour savoir regarder, il faut accepter d'apprendre.
Cet essai critique sur l'œuvre de Nahi a pour objet de donner des mots pour voir, mieux voir peut-être une peinture que nous sommes nombreux à aimer, même si aucune reconnaissance " officielle " ne lui a malheureusement jamais été témoignée.
Les données biographiques, auxquelles on accorde souvent une place majeure lorsqu'on rédige un ouvrage sur un peintre, ne sont pas toujours fécondes pour parler de la peinture. Le choix proposé est de donner la priorité à l'observation. On ne se réfère pas aux tableaux pour illustrer un discours souvent poétique, mais on part du regard porté sur les œuvres pour, pas à pas, découvrir l'iconographie et le langage pictural du peintre ... "

" Dans ce tableau, la représentation de la mère et de l'enfant est humaine, hiératique et religieuse et pourtant totalement irréelle. Les lignes qui séparaient les couleurs dans les toiles précédentes s'estompent, un mouvement se propage, l'image est flottante. L'essentiel est la mise en relation de la mère et de l'enfant dans un fantasme utérin ouvert à l'infini, grâce à l'enchevêtrement et à la dilution des tonalités. Le sentiment fusionnel est si puissant, que la sentimentalité n'a pas jour. On est dans un au-delà de l'expression de la tendresse. Ce tableau permet d'aller plus loin dans ces représentations vertigineuses : la mère et l'enfant émergent d'un modèle qui évoque l'eau et qui nous entraîne dans le sentiment de l'illimité et de l'infini, et l'on ne peut s'empêcher de se référer à ce sentiment océanique dont parle Freud dans Malaise dans la civilisation. Le sentiment océanique serait une trace d'un état du moi précoce qui se vivrait comme un état d'indifférenciation entre le dedans et le dehors, entre la mère et l'enfant. Cet état n'est pas sans rappeler le sentiment amoureux qui se nourrit toujours de nostalgie (littéralement douleur du nid). "

Tableau 116 x 81 cm - N° 50 P - Collection particulière, 2000



" Cette tête d'animal se présente comme un portrait de trois quarts. La ligne structure la tête, le plateau où celle-ci repose est le pilier-support qui pourrait aussi bien être le cou de la bête. Le modelé fait s'entremêler les couleurs jaune, blanche, verdâtre, couleurs que l'on retrouve dans les derniers portraits, lorsque les peintres essayaient de garder la mémoire tangible de cette ultime étape de la vie qu'est la mort, avant que ne vienne la décomposition finale. Dans cette tête en putréfaction, la vie affleure encore comme en témoignent les filets de sang rouge qui maculent la tête de l'animal impassible, et comme en témoigne également l'ultime regard, par l'œil droit suggéré, tandis que l'œil gauche est déjà blafard et fermé en lui-même dans la blancheur du linceul. On ne peut qu'admirer le calme et la sensation de transcendance qu'exhale cette tête d'animal dans les derniers signes de la vie, avant la disparition totale ".

Toile 55 x 38 cm - N° 10 P - Collection particulière, 1975








" Dans cette toile, c'est la réalité telle qu'elle apparaît à notre sensibilité visuelle qui est montrée. La mer et le ciel sont dans une relation de mouvance que traduisent le fondu et le dégradé des couleurs. Les éléments d'ombre et de lumière, le spectacle n'est plus enfermé dans des lignes et des surfaces déterminées. Les couleurs seules créent les volumes. Les éléments de la nature sont saisis dans leurs vibrations (on retrouve l'orphisme !). Le ciel et la mer se montrent dans une étroite relation picturale et nous apparaissent dans leur compénétration de couleurs et d'atmosphères, et dans leur apparition mouvante sinon mouvementée. Unité absolue de l'ensemble, chaque partie ayant perdu son existence particulière.
Par ailleurs, le spectacle se donne dans une forme ouverte : l'ensemble de la composition du tableau apparaît comme un fragment d'une réalité découpée par hasard et à laquelle nous participons l'espace d'un instant. On n'est plus dans l'intemporel des périodes précédentes et dans la limite naturelle des objets à l'intérieur du cadre. Le spectacle se prolonge au-delà. D'une facture classique, nous sommes passés à une facture baroque.
Cependant, il n'y a jamais de rupture totale dans la vie et dans l'art, et l'on retrouve la puissance et la beauté des couleurs de la période abstraite : les bleus, les rouges, le vert, le noir même, et ces couleurs évoquent ici un cheminement limite entre la représentation sensible du réel et l'exaltation de l'émotion que provoque le spectacle de la nature ".


Toile 114 x 162 cm - N° 100 P - Collection particulière, 1990

jeudi 17 juillet 2008

Visite à l'atelier



vendredi 30 mai 2008

Le peintre à la pipe et au chapeau

J'ai eu la chance de rencontrer Louis Nahi, grâce à son épouse Christine Charrier, qui est à ses côtés depuis toujours, attentive et attentionnée. C'était dans sa maison atelier du Vieux Lille, rue des 3 mollettes. Puis ils ont pu s'établir au 7 rue de la Renaissance. Des toiles dans toutes les pièces de la maison jusque dans la cave, la cuisine et la salle de bains.
Des regards de pâles créatures qui vous croisent et vous plongent au plus profond de vous-même. Des animaux extraterrestres, (que j'aime appeler les "argonautes"), avec des yeux exorbités, flottant dans l'éther. Béatitude d'une belle altitude, survol de l'espace. Les dimensions sont hors du cadre. La surprise et l'étonnement sont des deux côtés du tableau.
Qu'y a-t-il derrière ?
Jacques Desbarbieux, un admirateur parmi tant d'autres

En 2009 : 50 ans d'expositions, 50 ans de créations

Pour fêter dignement cet évènement une grande exposition aura lieu du 17 au 22 novembre 2009 à la Maison Folie de Mons-en-Barœul.

Tableau 116 x 81 - N° 50 P - Collection particulière


Les photos ci-dessous ont été prises à l'occasion du passage de Louis Nahi dans la salle des fêtes de la Maison Folie du Fort de Mons-en-Barœul. Il a pu ainsi se rendre compte, au côté de Christine Charrier, du volume de cette salle d'exposition qui permettra une excellente mise en valeur de la grande rétrospective des " 50 années de création ".

jeudi 29 mai 2008

Un deuxième livre

Elisabeth Gautier qui a rassemblé de nombreux documents concernant Louis Nahi, envisageait de pouvoir les publier. Ce projet évolue. il s'agirait d'un livre entièrement en couleurs, qui sera édité en souscription. Chaque souscripteur recevra un exemplaire numéroté et personnalisé à son nom ... et pourra bien-sûr le faire dédicacer par Louis Nahi.

Si vous désirez souscrire à ce livre merci de vous faire connaître auprès de Jacques Desbarbieux : jdesbarbieux@nordnet.fr

Ci-dessous quelques toiles qui figureront dans cet ouvrage. Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir.


A gauche : Série " Figuration " (1972-1980) ------------------------------------ A droite : Série " Espaces " (1980-1990)


A gauche : Série " Espaces " (1980-1990) ----------------------------- A droite : Série " Portraits " (1990-2000)
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mercredi 28 mai 2008

Nahi chez lui





Premières œuvres


Ce tableau date de 1962.
A l'époque Louis Nahi qui demeure à Paris prend la décision de se consacrer complètement à la peinture et vient s'installer à Lille.
Cette toile qui fait partie des toutes premières œuvres, a été retrouvée dans la cave de l'atelier du 7 rue de la Renaissance à Lille.
En très mauvais état elle pourra heureusement être restaurée. Elle sera présentée dans sa nouvelle jeunesse lors de l'exposition à la Maison Folie de Mons-en-Barœul en novembre 2009.
Au dos sur le chassis sont visibles au crayon mine les mentions Nahi et Lanakif.
Voir : " Toiles en restauration " et " Une des premières œuvres de Louis Nahi restaurée ", à la fin du site.

Tableau 92 x 65 - N° 30 P - Collection particulière

mardi 27 mai 2008

Nus